Château de Ségonzac

France > Nouvelle-Aquitaine > Gironde > Saint-Genès-de-Blaye

Le site de Ségonzac, dominant l'estuaire, inciterait à penser qu'une maison noble existe de longue date lorsqu'elle est citée pour la première fois, semble-t-il en 1666, en possession des Bellot, famille noble du Blayais. A la suite du mariage, célébré en 1788 dans la chapelle domestique du château, de Marguerite-Thérèse de Bellot, fille de Pierre de Bellot, avec Anne-François-César de Beaupoil de Saint-Aulaire, le domaine passe dans les biens des Beaupoil de Saint-Aulaire. Des parties anciennes du château ne sont conservées que les dépendances, dont l'aile des chais au sud et celle des étables au nord, difficilement datables mais qui ne paraissent pas antérieures à la 2e moitié du 18e siècle (baies cintrées en arc segmentaire). D'après le plan cadastral de 1832, l'ancienne demeure, plus proche des dépendances qu'elle ne l'est aujourd'hui, se composait d'un corps de logis de plan carré doté d'un tour (d'escalier ?) sur la façade ouest et d'une extension rectangulaire à l'est. Le registre des augmentations de la matrice cadastrale mentionne une construction nouvelle en 1861, qui semble correspondre au bâtiment du logements des ouvriers, à l'écart au nord-est.

La propriété issue de la succession de Victor Beaupoil de Saint-Aulaire est mise en vente en 1885. Ravagé par le phylloxéra et presque à l'abandon, le domaine est acquis pour 300 000 francs en 1887 par Jean Dupuy, sénateur des Hautes-Pyrénées et homme de presse. Ce dernier décide de créer à Ségonzac un domaine viticole modèle. Entouré du régisseur Alexandre Faure et du maître de chai Achille Laborde, il entreprend des travaux considérables de terrassement, de drainage et de plantations nouvelles de vigne. Il fait également reconstruire la demeure, mais mobilise surtout ses moyens dans la construction d'un nouveau cuvier et d'un chai à barriques, confiée à l'architecte blayais Aurélien Nadaud. L'ensemble est rapidement opérationnel puisque les nouvelles installations, notamment le cuvier mécanique à vapeur, sont récompensées par la Société d'agriculture de la Gironde en 1892. Cette réalisation expérimentale, qui traduit tout l'intérêt de Jean Dupuy pour l'agriculture, aura sans doute compté dans le choix de sa nomination au poste de ministre de l'agriculture en 1899. Durant la 1ère moitié du 20e siècle, son fils Pierre, député de la Gironde, poursuit l’œuvre paternelle ; c'est probablement à lui qu'est due la construction du château d'eau en béton dans les années 1930. Le domaine est resté dans la famille Dupuy jusqu'en 1990.

Périodes

Principale : 17e siècle (détruit)

Secondaire : 2e moitié 18e siècle

Principale : 4e quart 19e siècle

Principale : 2e quart 20e siècle

Auteurs Personnalite : Dupuy Jean

Sénateur des Hautes-Pyrénées (1891-1919), ministre de l'agriculture (1899-1902), ministre du Commerce et de l'Industrie (1909-1911), ministre des Travaux publics et des P.T.T. (1912-1913).

, commanditaire, habitant célèbre (attribution par source)

La demeure et ses dépendances occupent l'extrémité de la dorsale d'un coteau s'avançant vers l'estuaire. Les bâtiments sont disposés sur une cour fermée, hormis les chai et cuvier construits a novo en contrebas. L'aile sud, qui correspond probablement aux anciens chais, est en rez-de-chaussée sur un niveau en soubassement, alors que l'aile nord, vraisemblablement les anciens communs, comporte un niveau en surcroît ; cette aile est prolongée par un logis d'un étage pour le régisseur. Une autre dépendance en rez-de-chaussée, située au nord de la précédente, constitue les anciennes étables. Plus à l'écart au nord et au delà d'un château d'eau en structure béton, se trouve un ensemble de 5 logements d'ouvriers agricoles d'une travée à étage, dont un double en profondeur. Enfin, près de l'entrée, un autre logement (de régisseur ?) est séparé de la rue par un mur de clôture. Toutes les dépendances sont couvertes en tuile creuse.

La demeure, isolée sur le rebord du coteau et tournée vers l'estuaire, est établie sur un niveau en soubassement et compte un étage carré et un étage de comble. Elle est de plan carré. La façade sur cour comporte un avant-corps de 3 travées et 2 travées de part et d'autre. les deux ailes perpendiculaires sur l'arrière encadrent un corps central en léger retrait précédé d'une terrasse à l'étage, offrant une vue sur l'estuaire. Les toitures des différents corps, individualisées, sont à croupe brisée et couvertes d'ardoise.

Murs
  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : béton

Toits
  1. ardoise, tuile creuse
Étages

étage de soubassement, rez-de-chaussée surélevé, 1 étage carré, étage de comble

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures
  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe brisée

  2. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe

Décors/Technique
  1. sculpture
Décors/Représentation
  1. Representations : guirlande


Précision sur la représentation :

La porte d'entrée de la demeure, côté cour, est ornée de guirlandes sur son couvrement.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Gironde , Saint-Genès-de-Blaye

Milieu d'implantation: en écart

Lieu-dit/quartier: Ségonzac

Cadastre: 1832 B 1246, 2013 OB 1472-1473

Localiser ce document

Chargement des enrichissements...